NOTRE ETNA
08:00, en ce lundi 10 août, George nous indique où laisser Junior et où récupérer notre guide. Nous faisons donc la connaissance de Christian (celui qui loue les bateaux et qui a un dinghy rouge) qui nous oblige à mettre Junior à terre, sans nous aider, bien sûr, il est au casse-croûte…
Le temps de faire un saut à la quincaillerie et à l'épicerie, notre 4x4 et son guide Elfi (???) sont là. A 09:00, pour la "modique" somme de 70 euros par personne (en principe fois 4 personnes, mais là, ce fut OK pour 3) direction : "la montagne", terme affectueux utilisé par les riverains de l'Etna. Non, nous ne monterons pas jusqu'au cratère, qui, selon George, le spécialiste, est "comme tous les volcans du monde", mais visiterons les différentes coulées et cratères latéraux. Sinon, pour monter jusqu'au cratère, c'est le bus jusqu'à 1600 mètres, puis les télécabines (51 euros, ou quelque chose comme ça, par personne), puis 4x4 avec guide autorisé. Le temps de la grimpette libre est bel et bien révolu.
Nous aurions également pu louer une voiture (toujours auprès de l'irremplaçable George), mais, franchement, on n'aurait non seulement jamais trouvé mais on n'aurait jamais pu avoir les explications que l'on a eues.
Notre guide est un passionné, guide touristique l'été, ingénieur le reste de l'année, qui manie aussi bien (ou presque) la langue de Verdi que celle de Shakespeare. Pour celle de Molière, on repassera.
Très rapidement, nous nous rendons compte que les panneaux routiers font défaut et que sans 4x4, pas de salut…
Au bout de 30 bonnes minutes, un premier arrêt dans une coulée de lave relativement ancienne, avec chemin de croix et chapelle. C'est à cet endroit que, lors de l'éruption de 19.. (vers les 1950-1970, oups, oublié), les habitants du village voisins se réunirent pour prier Saint André (eh oui) et la coulée épargna le village. D'où la construction de la chapelle et du chemin de croix.
Morceaux choisis :
Lors du deuxième arrêt, nous "pataugeons" dans la lave, froide, rassurez-vous, d'une coulée plus récente. Nous apprenons alors que l'Etna émet une lave solide et relativement lente (quelques kilomètres par heure) et qu'il n'a pas, pour l'instant, le caractère meurtrier que l'on connaît à d'autres types de volcans. Pas de nuées ardentes par exemple. Les travaux publics du coin se permettent même de mettre en place des barrages déviant la trajectoire de la coulée. On nous indique comment reconnaître les différentes coulées, les plus anciennes étant plus grises et… les plus récentes, plus noires. Nous découvrons également un bâtiment et un puits épargnés par une coulée.
Admirez…
L'arrêt suivant, aux environs de 1600, nous fit monter jusqu'à l'un des sommets de Monsieur Etna. Si la montée fut longue, un peu rude (quoique…), et sous un soleil de plomb, croyez-nous, ça valait le coup. Photo des participants, découverte d'un paysage stupéfiant et étude de la flore.
Non, celui du milieu, bien que resté dressé lors de la coulée, n'en est pas pour autant vivant.
Ces "petites" plantes à épines sont les premières à coloniser les coulées, signe d'un embryon de végétation.
Les mêmes, en plus grand.
Ici, des bouleaux typiques de l'Etna. On ne trouve pas ce type d'arbre, normalement, à de telles latitudes.
Observons une partie de la montagne parfaitement "colonisé" par la végétation, recelant même quelques pins. Coulée très ancienne donc.
Notre troisième halte nous fit découvrir la coulée de 2001 (ou 2002). A cet endroit, les hôtels et télécabines ont été totalement détruits. Quelques boutiques plantées là à la hâte, en attendant une reconstruction en dur (à défaut de durable ?) nous ont permis de nous rafraîchir. Le paysage, grandiose, ne tient pas sur une photo. On a cependant essayé de vous en donner un aperçu.
Après les paysages et plantes remarquables, passons aux animaux. En premier, les chiens de l'Etna, quémandant leur pitance, lors de notre quatrième halte, la "bête à bon Dieu" véhiculée par le Capitaine et les moutons entrevus lors de la 3ème. Eh, un clin d'œil rapide sur les bosquets d'arbres fournissant une ombre salvatrice.
Eh non, ce n'est pas fini : un cratère maintenant.
Et enfin, nous avons droit à la visite d'une grotte qui servait à entreposer la glace, à la période où la Sicile livrait, en bateau, la glace récoltée du Mont Etna à Malte.
Allez, après, vers 15:00, retour au bateau. Super, super, super et merci Elfi.