CARGESE UN PEU D'HISTOIRE

Cargèse est située sur un promontoire à l'extrémité nord du golfe de Sagone. Il y a 5 plages sur la commune de Cargèse. Au sud (en remontant vers Cargèse), la plage de la Confina (lieu d'un centre UCPA), la plage de Porto Monaghi (ou les grecs qui vinrent fonder Paomia débarquèrent en 1676), et la plage de Menasina. Au nord en s'éloignant au nord de Cargèse on trouve la plage du Pero, puis la plage de Chiuni à 7 km du village.

En janvier 1676, une petite colonie de 600 Grecs issus du village de Vitylo (actuellement Oytilo) situé au sud du Péloponnèse dans la presqu'île du Magne, fuyant l'occupation turque, s'établissent dans l'arrière-pays de Sagone, à Paomia, situé à 2 kilomètres à l'est de l'actuel Cargèse, après un passage par la république de Gênes qui leur accorde ces terrains abandonnés au maquis (la corse était alors génoise). Ils sont cependant mal accueillis par les populations locales qui voient en eux des alliés de la république de Gênes. En 1732, ils doivent se réfugier à Ajaccio, où Gênes leur offre des terrains. En 1773, les Grecs reçoivent du gouverneur français de l’île, Marbeuf, le territoire de Cargèse et y édifient un village de 120 maisons. Une centaine de familles grecques consentent à s’y établir à partir du mois de mai 1775, . Marbeuf voit le village être élevé au rang de marquisat par le roi et devient alors le marquis de Cargèse. Il fait construire un château au Nord Ouest du village, dans lequel il reçoit la mère de Bonaparte pendant plusieurs étés. Le château sera détruit en 1793 par des assaillants Corses. Avec les siècles, les mariages mixtes entre les descendants de colons grecs et les Corses ont mêlé les deux communautés de Cargèse,

Dans la nuit du 14 au 15 décembre 1942, le sous-marin "Casabianca, " effectue le débarquement d'hommes et de matériels à Cargèse en baie de Chiuni (crique de "Topiti") réalisant ainsi la première mission de soutien à la résistance Corse.

Lorsque les Gênois attribuèrent les terres de Paomia à la communauté grecque, ils firent remplir un contrat à ces derniers. Ce contrat stipulait que les Grecs pouvaient conserver leurs rites orthodoxes, mais qu'ils se soumettaient tout de même à l'autorité papale. De plus, les futurs archimandrites de la communauté devaient suivre une formation à Rome. Ainsi, bien que le rite orthodoxe grec ait été totalement préservé jusqu'à nos jours, l'église grecque de Cargèse est d'obédience catholique (uniate). On parle de rite grec catholique (byzantin) ou de saint Jean Chrisostome. Avec le temps de nombreux villageois furent convertis au rite latin. Les deux rites coexistent encore de nos jours et les deux églises, vues depuis le port, se font face.

En voici une.